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aio [i58i]journal
passant à Mante pour y voir son fils, et ayant avec elle le maréchal de Matignon, Monsieur lui tint de rudes paroles, jusqu'à le menacer de lui faire donner les étri-vieres dans sa cuisine, et de le faire pendre, sans le respect de sa mere. Et pour le regard de Beauvais-Nangis, le Roy, pour contenter son frere, le renvoya en sa maison, et donna à Crillon (O sa capitainerie des gardes.
Le mardy 4 juillet, le Roy alla au Palais tenir son lit de justice, et fit publier neuf édits bursaux de création de nouveaux offices et impositions sur le peuple, dont l'avocat du roy de Thou consentit la publication, et le chancelier Birague prononça l'arrêt. A ladite publication assistèrent le cardinal de Bourbon, le marquis de Conty son neveu, le prince Dauphin, les duc et cardinal de Guise, et Villequier, comme gouverneur de Paris et Isle de France, assis en haut; les mignons d'Arques, La Vallette, d'O et La Guiche (O, assis en bas. La plûpart des présidens et conseillers assistans à ladite publication dirent au chancelier, qui recueilloit les opinions, que ces edits ne pouvoient et ne devoient passer. Dc quoi le Roi averti par le chancelier, lui commanda de passer outre à la publication. Lors le premier president dit tout haut que, selon la loy du Roy, qui est son absolue puissance, les edits pouvoient passer; mais que selon la loy du royaume, qui étoit la raison et l'équité, ils ne devoient être publiés. Nonobstant lesquelles remontrances le chancelier Birague, qui n'étoit pas chancelier de France, mais chancelier du
fi) Donna à Crillon : Louis de Berton, seigneur de Crillon. —(-) Et La Guiche: Philibert, seigneur de La Guiche et de Chaumont, un des mignons du roi Henri m.
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